Société, Suis-je trop vieille pour… ?
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Suis-je trop vieille pour faire des études ?

Britney Spears à l'école

Les études supérieures sont de nos jours un passage quasi-obligé quand on a la vingtaine. De la même manière, le fait de se former pour évoluer dans son métier est devenu monnaie courante dans le monde professionnel. En effet, de nos jours, il est rare que l’on occupe un seul et même emploi pendant toute sa vie. L’heure est à la mobilité, aux changements de carrière, aux reconversions. Mais quand on a 30 ans (ou presque), est-ce aussi facile qu’avant de suivre ou de reprendre des études ?

J’occupe mon emploi actuel depuis près de 6 ans. Je ne me suis jamais vue comme une personne carriériste, jusqu’à ce que je comprenne que je n’évoluerai pas professionnellement sans franchir des étapes obligatoires. Dans mon métier, il est en effet nécessaire de passer des examens avant de pouvoir prétendre à l’avancement.

Pourtant j’ai un bon bagage universitaire, j’ai fait les études qui vont bien, celles qui plaisent aux parents et qui brillent en lettres de feu sur le CV… Mais dans mon domaine, ce n’est pas suffisant. C’est ainsi que depuis quelques jours je me retrouve le nez dans les bouquins tous les soirs, en plus du boulot, alors que je m’étais bien promis qu’après la fac on ne m’y reprendrait plus.

Obligée de potasser pour l’examen fatidique qui aura lieu dans 3 semaines, je me rends compte qu’à 30 ans (ou presque) mon passé d’étudiante est bien loin derrière moi !

Les 10 raisons de ne pas faire d’études à 30 ans (ou presque) :

1- Étudier c’est mauvais pour le développement personnel
J’aimais bien quand je rentrais chez moi le soir après le boulot et que tout ce que j’avais à faire c’était m’affaler dans le canap’, regarder des séries et m’occuper de moi. Ouais, bizarrement, je trouvais ça pas si mal.

2- Étudier c’est mauvais pour le couple
Je vais passer la St Valentin à me faire des fiches de lecture.

3- Étudier c’est mauvais pour la santé
Dès que je fais autre chose que réviser, je culpabilise.
Bientôt un article intitulé « suis-je trop jeune pour faire un ulcère ? »

Britney Spears et ses copines de classe

Moi et mes copines (que je ne reverrai probablement jamais faute de temps)

5- Étudier c’est contre-productif
Quand est-ce que je suis sensée trouver le temps pour vous écrire de merveilleux articles pour ce blog ?

6- Étudier c’est mauvais pour la ligne
Depuis que je n’ai plus le temps pour faire du sport, j’ai vachement plus envie d’en faire.

7- Étudier c’est mauvais pour la santé (bis)
Depuis que j’ai remplacé Cosmo et Glamour par « Les dossiers du Monde » dans mes toilettes, je n’y vais presque plus. Je suis à deux doigts de la constipation et de la cystite.

8- Étudier ça fait régresser
Je retombe dans mes travers adolescents : pour moi se mettre en condition d’examen ça revient à manger des cochonneries et se ronger les ongles. Adieu nails arts colorés

Hermione Granger lit tout le temps

Mes week-ends vont désormais ressembler à ça

9- Étudier ça fatigue
Je n’ai plus la même endurance qu’avant… En effet, avant d’attaquer les révisions, j’ai eu droit à une journée de cours de « cadrage méthodologique ». Pendant l’après-midi, j’ai passé plus de temps à lutter pour garder les paupières ouvertes qu’à écouter les conseils de la prof. Bilan de l’après-midi : paupières 1 ; prof : 0. ZZzzzzut.

10- Avant j’avais des loisirs.
Mais ça, c’était avant.

Conclusion : j’ai mieux à faire qu’étudier. D’ailleurs j’ai un rencart avec Bradley Cooper. Ça fait 2 semaines qu’il m’attend à l’UGC. Je ne suis pas sûre qu’il poireaute encore longtemps pour moi…

Et vous, seriez-vous prêtes à vous replonger dans des livres de cours ?

29 Comments

  1. Ancholie says

    Ah non aucun risque car moi si j avais encore du temps c était avant… D être maman!!!!

  2. Je comprend et je pense que c’est un phénomène qui tant à se généraliser (le fait de reprendre ses études) car les temps sont difficiles.
    J’adore la façon dont tu as rédigé cet article avec beaucoup d’humour, tu m’as bien fait sourire!;)

    Bon courage, je suis certaine que ça va bien se passer!

    Claire
    http://www.plume2geekette.com

    • Merci pour tes encouragements… Effectivement je préfère en rire que m’apitoyer sur mon sort (même si je culpabilise de passer du temps à bloguer au lieu de bosser !!)

  3. Tu peux pas savoir ce que j’aime tes articles 🙂 Je ne rêve que d’une chose pour toi, c’est que Glamour ou Cosmo te repèrent… Puis, ce serait bien pour tes problèmes de santé, ils feraient partis du boulot et tu pourrais les remettre à leur place 😉 ! Merci pour ce bon moment !!

    • Merci pour ton commentaire, tu me fais trop plaisir 🙂
      Ouais je suis sûre qu’à Cosmo ou Glamour ils m’obligeraient pas à lire Le Monde ni à fréquenter la médiathèque de mon quartier…
      Remarque quand j’y suis allée samedi dernier c’était un peu la sortie touristique pour moi (« oh t’as vu, ils ont des livres là !! » « et oh, t’as vu, ils ont aussi des magazines ! » « et oh, et oh !!! t’as vu ? Ils ont le dernier Elle aussi !!! – on se refait pas -)

  4. Courage tu bosse dans quel domaine? Perso j’avais arrêtée la fac pendant 1 an et quand j’ai repris mes études, je passait plus de temps a lutter contre le sommeil qu’a écouter les profs, dure de rester 8h d’affilées sur une chaise juste à écouter quand tu as pris l’habitude d’être active!

    • Moi aussi j’avais perdu des yeux l’endurance qu’il faut pour subir des cours magistraux et aussi la volonté nécessaire pour lire un bouquin de droit plutôt que de regarder Grey’s Anatomy… Pourtant ça me paraissait pas si dur quand j’étais encore à la fac !! Comme quoi, on oublie vite les difficultés pour ne garder que le meilleur…

  5. Bien vu, ton article… J’ai l’impression que c’est d’actualité pour pas mal de monde, en ce moment, évoluer, changer de voie, se reconvertir… J’y songe aussi.
    C’est pas facile à 30 ans, mais en même temps, c’est sûrement encore moins facile à 40…

    • Et encore tu sais je ne suis pas si courageuse que ça dans ma démarche car pour ma part il ne s’agit ni de changer de métier ni de me reconvertir (en tous cas pour l’instant). L’objectif est juste de pouvoir continuer à exercer mon métier mais dans de meilleures conditions. Et c’est déjà difficile de se remettre à étudier pour passer un examen ! Surtout qu’après si j’obtiens ma nouvelle qualification il me faudra encore trouver un autre boulot pour la faire valoir !! Bref, ce n’est que le début…

  6. J’ai fais uen licence à distance (3eme année, pas du tout dans mon domaine, suite à un BTS) avec un bébé de 1an et enceinte du second. Je suis allée passer les partiels en fin d’année avec mes deux bébés dont la petite dernière encore allaitée. J’ai eu ma licence avec mention.
    Tout est possible, suffit de se motiver 🙂

  7. chjara13 says

    Bonsoir alors tout d’abord j’adore votre article et ensuite je me pose pas mal de questions en ce moment car on m’a découvert une maladie qui me fait énormément souffrir et surtout debout or le métier que j’exerce (préparatrice en pharmacie) il faut être debout tout le temps donc la réorientation et surement a prévoir mais a 28ans et 2 enfants j’ai pas trop envie quand même……..
    Après ce long pavé je vous souhaite une bonne soirée (sa rime en plus!!!)

    • Si votre travail ne vous convient plus pour des raisons médicales, avant d’envisager une reconversion peut-être pouvez-vous demander à bénéficier d’un aménagement de votre poste de travail ? J’espère en tous cas que vous allez pouvoir trouver une solution. L’avantage c’est qu’à 28 ans vous n’êtes pas encore « enfermée » dans un type d’emploi, donc vous pouvez essayer de vous réorienter en postulant dans des emplois dans le même domaine (pharmaceutique) mais par exemple avec des fonctions différentes.

  8. OlyJolie says

    J’ai repris mes études pour cause de ras le bol pour me donner l’opportunité d’avoir un changement radical dans ma vie professionnelle. Au final, j’en suis à presque 30 ans à passer ma St Valentin aussi sur l’ordi pour finir le dernier powerpoint sur un exposé coeff. 4, suivi de finaliser les parties combinées des 4 filles de notre groupe pour notre partiel de vendredi (il s’est très bien passé aussi d’ailleurs) … depuis 4 ans j’ai tout repris à zéro. Et il n’y a pas que ma vie pro qui a radicalement changée. Ma vie perso aussi puisque j’ai changé d’appart, de mec, d’ambition dans la vie et comme je dois bien payer mon loyer, je suis en alternance. Il n’empêche, à la fin de cette année, je me paie des vacances de folie, je compte bien me faire passer la bague au doigt et trouver le CDI qui nous offrira l’appart de nos rêves avant d’ouvrir nos bras à un petit. 4 années difficiles, mais qui bizarrement m’ont conduit là où je voulais secrètement atterrir. Alors pour le moment c’est loin d’être le pied (et oui j’ai des partiels dans 2 semaines en plus de mes 2 séminaires, du salon que je dois organiser et du reste), je n’ai plus beaucoup de vrais amis (vive le tri, mais ça fait moins de monde à inviter à ta raclette party) mais je sens bien que ma trentaine bientôt engagée je vais vivre à l’aise dans mes baskets/hauts talons !!

    • Ben dis donc, quel changement de vie ! Quel courage ! 🙂
      Moi aussi j’essaie de me projeter au moment où tout ça sera fini, mais bizarrement plus je le fais et plus j’ai peur de l’échec… Pourtant en me remettant à potasser pour passer mon examen j’ai pris un risque qui n’est pas très gros car de toutes manière, que je sois reçue ou non, j’aurai toujours mon travail après.
      Le seul truc c’est que je commence à frôler le « ras le bol » que tu décris dans ton message et qu’avant de tout plaquer pour prendre un virage à 180 degrés, je veux être sûre d’avoir exploré toutes les autres options possibles !

      • OlyJolie says

        Tu l’auras jusqu’au bout ton ras-le-bol, mais tu y arriveras 🙂 Juste qu’on peine, on rame trois fois plus parce qu’on se pose des barrières existentielles (autant être maso jusqu’au bout). Mais quand cette étape là sera terminée, tu en redemanderas, soit pour changer radicalement de vie soit pour affronter ta réussite et continuer sur cette voie. Perso je serre les dents, je souffre, je le mérite aussi, je vais y arriver, et toi pareil tout simplement en étant nous (et notre black-out ou burn-out de temps en temps). Pour moi c’est limite lancinant, constant mais tu le sais au fond de toi que même si tu te sens à la limite de ta limite, tu y es presque! Courage, tu sais que tu est entourée, ce que tu dois endurer pour ensuite te poser et réfléchir à ta direction 😉 nous sommes toutes des winneuses (automotivation power)

  9. anne-laure says

    merci pour ton article!! moi aussi j’ai 30 ans (plus 4) et j’ai décidé l’an dernier de me lancer dans une reconversion de carrière pas parce que je n’aimais plus mon métier mais parce que je n’y trouvais pas ma place (j’ai étudié en France mais je travaille maintenant au Québec, bref!). Donc je suis partie pour 3 ans d’études dans un truc qui me botte grave et grâce à un homme qui me soutient dans mes choix!! et Franchement ouais parfois c’est dur et je compatis sur tout ce que tu as dis, surtout la prise de poids et les loisirs! mais je fais un truc que j’aime vraiment et ça ça n’a pas de prix!

    • C’est super de voir que tu t’épanouis malgré les sacrifices. Et surtout, comme tu le dis c’est aussi important d’avoir quelqu’un à tes côtés qui t’encourage. Moi mon homme m’a dit « d’ici ton examen c’est moi qui prépare les repas, comme ça tu pourras consacrer plus de temps à tes cours ». Sachant que normalement il ne cuisine jamais, c’est un gros effort qu’il a fait !!

  10. stephanie says

    j’ai dû pour survivre dans le monde professionnel reprendre mes études à 30 ans et presque.tout ce que je peux dire comme principal inconvénient c’est que reprendre les études cela rend moche.
    Les nuits trop courts à cause des révisions vous donnent des cernes, un teint pas terrible , de mauvaise humeur et accentuent les rides naissantes.En plus,comme j’ai dû arrêter de travailler, j’avais plus de sous pour m’acheter des fringues.J’étais si mal sapée que j’étais loin d’être attirante.
    avant de reprendre les études les filles, assurez vous d’avoir un mec fou d’amour qui le rend aveugle.Car si durant ce laps de temps, il retrouvait la vue, il risque de déguerpir à toute vitesse.

    • Ha ha ha (je préfère en rire qu’en pleurer… Mais c’est tellement vrai…). Moi depuis que je suis à fond dans mes bouquins c’est vrai que je ne m’embellis pas : à chaque fois que je veux me faire belle, faire du sport ou du shopping je culpabilise en me disant que je ferais mieux de travailler au lieu de m’amuser !!! Heureusement mon examen est dans 10 jours, après ça ce sera fini. Sauf si je ne l’ai pas, à ce moment-là il faudra que j’attende 1 an et demi pour le retenter… l’horreur.

  11. ah j’adore le dernier commentaire lol!!

    Je suis tombée sur cet article suite à mes recherches pour mon projet parce que moi aussi à presque 30ans j’envisage de reprendre mes études, pour changer de voie ou enfin trouver la mienne, bref pour arriver à avoir un vrai boulot!
    c’est sûr que ça a pas mal d’inconvénient mais le jeu en vaut sans doute la chandelle, qu’en est-il de vos résultats?

    • Et bien pour tout vous dire j’ai passé le concours pour lequel je m’étais replongée un peu plus tôt dans l’année dans les bouquins. Et au final… je l’ai eu !!! Une belle victoire : je me suis prouvée à moi-même qu’en me donnant les moyens je pouvais encore faire de grandes choses. Donc si vous êtes motivée, faut vous lancer !

      Après, ce n’est pour moi qu’une demi victoire, car pour valider ce concours et donc changer au niveau professionnel il faut désormais que je trouve un poste en rapport… Et pour l’instant, c’est très compliqué, voire carrément décourageant. J’espère qu’au final je n’aurai pas fait tout ça pour rien.

      • félicitations!!! j’espère aussi que vous réussirez à trouver un poste à la hauteur de vos efforts!!

        Je suis motivée, après des recherches, une remise en question et un an dans un boulot pas très encourageant, j’ai enfin trouver ma voie, reste à trouver comment faire.

  12. Laetitia says

    Bonsoir,

    C’est fou comme de nos jours les articles « Faites ce que je dis pas ce que je fais » sont tendances ! C’est peut-etre la frustration qui parle n’ayant pas repris mes etudes a 30 ans et ne revant que de ca … D’autre part je me doute bien que cet article est au 2eme voire 3eme degre.
    Mais je fais neanmoins le constat que toutes les jeunes filles/femmes epanouies de ce blog ont repris leurs etudes et meme si ca engage quelques cuilleres de nutella en essayant de ne pas tacher sa fiche et quelques intentions avortees d’aller au sport parce que de toute facon on y allait pas tant que ca, c’est plutot hyper epanouissant parce qu’on s’autorise enfin a aller la ou on a toujours voulu aller sans se limiter a une sensation de manque de legitimite.
    Alors si vous avez des tuyaux pour bien demarrer le processus du « c’est decide je vais enfin faire ce que j’aime et vais me former pour » alors je suis preneuse.
    Sur ce, vous vous l’etes deja pas mal dit entre vous, mais j’voul’dis quand meme … Bon courage a toutes !

    • Tout d’abord je te rassure : OUI cet article est écrit au second degré, comme la plupart des articles de ce blog d’ailleurs (sinon j’aurais parlé des « 10 raisons pour reprendre des études »… et pas le contraire). Ensuite dans cet article je n’ai pas la prétention d’évoquer autre chose que ma situation particulière, n’étant pas sociologue. Et malheureusement non, je n’ai pas vraiment trouvé cela épanouissant de devoir reprendre des études. J’ai vécu cela comme une contrainte nécessaire.
      Cet article n’a pas été écrit pour faire du prosélytisme… mais plutôt comme une catharsis aux frustrations que j’ai pu éprouver à ce moment-là (une catharsis dans laquelle j’ai essayé d’y injecter un peu d’humour…). Le but n’est pas de dire « reprenez des études, c’est génial ! », c’est plus de dire « si vous devez le faire… courage ! (vous n’êtes pas la seule dans cette galère) »…
      Surtout qu’au final, presqu’un an plus tard, la qualification que j’ai fini par obtenir, c’est-à-dire le résultat des sacrifices que j’ai pu faire au moment où j’ai écrit cet article… ne m’a pas permis d’évoluer dans mon métier.
      J’ai seulement la satisfaction d’avoir réussi un examen difficile. Ha ah ah, piètre consolation !

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