Du mythe à la réalité
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Comment j’ai raté ma vie

A 30 ans j'ai raté ma vie

J’étais destinée à faire de grandes choses. Du moins, c’est ce que je croyais en grandissant. Et puis finalement, force est de constater que ce n’est pas le cas. Je mène une existence ordinaire, je suis une personne on ne peut plus banale.

Mais alors, où est-ce que ça a raté ? Petit retour en arrière pour tenter d’analyser les sources de mon échec, ou plutôt, de mon non-succès.

Comment j’ai compris que j’avais raté ma vie

Il y a quelques temps, j’ai eu par hasard des nouvelles d’un ancien camarade de classe que j’avais côtoyé à l’école primaire. Ce garçon que rien ne prédestinait à la grandeur est aujourd’hui un chef de renom, à la tête de son propre restaurant pour lequel il a obtenu 2 étoiles au Michelin. Ça m’a fait un choc.

La même semaine j’ai retrouvé sur Facebook une autre camarade de classe. Elle est chargée de relations presse dans le monde du spectacle / it-girl / mannequin hype. Elle a 3800 amis sur Facebook et une vie de rêve. Ça m’a achevée.

Internet, l’accès à l’information, c’est bien beau, mais parfois, il y a des informations dont on aimerait se passer. Des choses qu’on aurait préféré ne pas savoir. Des infos qui nous placent malgré nous dans une situation d’échec.

Je vous entend d’ici me dire que ça ne sert à rien de se comparer. Et je suis bien d’accord. Mais quand l’image de la réussite des autres ne correspond pas à ce que l’on vit soi-même et surtout, à ce que l’on avait prévu… la comparaison est inévitable.

Et plus les autres sont proches de nous, plus la comparaison nous touche. Les deux personnes dont je parle ont mon âge, ont grandi au même endroit que moi, ont été dans la même école… Qu’est-ce qui justifie au final des destinées si différentes ?

Ma vie, ce lot de consolation

J’étais une enfant douée et au final, je n’ai rien faut de ma vie. Enfin, rien de spécial, de remarquable. Aujourd’hui, je ne suis devenue ni princesse, ni super-héroïne, ni médecin-sans-frontières, ni même it-girl. Je ne suis pas la femme parfaite, je ne suis pas riche et, à 30 ans (ou presque), j’ai même un des cheveux blancs (bouh !).
Quelle déception. Quel échec.

Pourtant, au quotidien, je vis assez bien le fait d’être moi. Il faut croire qu’au fil des années, je m’y suis habituée. Et puis, ça aurait pu être pire : j’aurais aussi pu mal tourner… Peut-être que je me contente de peu. Peut-être n’ai-je pas visé assez haut…

J’aurais dû dominer le monde (mais visiblement, ça n’a pas marché)

J'ai raté ma vie de nerd

Mon avenir de tête d’ampoule était pourtant tout tracé

J’étais : championne d’orthographe, 3 fois finaliste régionale des Dicos d’or. Ouais, ça claque.
J’aurais dû devenir : au mieux : Bernard Pivot, au pire : prof de français.
Résultat aujourd’hui : j’aurais du mal à me passer de mon correcteur orthographique… et même avec ça il m’arrive de faire des fautes (oups, pardon).

J’étais : la fille qui avait une solution à tous les problèmes. Celle auprès de qui les autres prenaient conseil.
J’aurais dû devenir : au mieux : prix Nobel de la paix, au pire : avocate, conseiller fiscal ou psy.
Résultat aujourd’hui : je continue à donner des conseils à tous ceux qui m’en demandent (et même ceux qui n’en veulent pas). Et je ne suis jamais payée pour ça #pigeon

J’étais : hyper forte en dessin. Mon oeuvre de prédilection : le recopiage de dessins de princesses Disney.
J’aurais dû devenir : au mieux, Léonard de Vinci, au pire : petite main dans les studios Disney.
Résultat aujourd’hui : mes talents graphiques ne me servent qu’à faire des dessins pour mon fils. Et le pire c’est qu’il ne me demande que des dessins de tracteurs (pas une seule princesse en vue…).

Je savais : imiter la signature de ma prof de français préférée au collège.
J’aurais dû devenir : au mieux : faussaire (du genre à faire une copie de la Joconde pour la vendre au marché noir), au pire : faussaire (du genre à faire des faux billets).
Résultat aujourd’hui : j’ai passé tout mon temps à apprendre la signature de ma prof de français et pas une seule minute à préparer la mienne. Ce qui fait qu’au final ma signature à moi est toute pourrie (à tel point que j’aurais moins honte de signer d’une croix).

Homer Simpson

Seule une personne d’intelligence supérieure peut exercer un métier de précision

Je savais : colorier sans déborder
J’aurais dû devenir : au mieux : quelqu’un exerçant un métier de précision, genre joaillerie ou fission nucléaire… Au pire : testeuse de livres de coloriage mandalas*.
Résultat aujourd’hui : dans le genre aptitude qui sert à rien… surtout qu’au final je suis incapable de me vernir les ongles sans déborder.
*Comment ça, ça n’existe pas comme métier !? Mais il faut absolument l’inventer !

J’avais : une mémoire extraordinaire. La preuve : je connaissais par cœur les pages 382 à 387 du catalogue La Redoute 1995 (= les pages consoles / jeux vidéo)
J’aurais dû devenir : au mieux : espion pour la CIA*, au pire : physio au Macumba.
Résultat aujourd’hui : je connais par cœur l’intégralité du catalogue Blissim. Cela ne me sert qu’à remplir ma salle de bain et vider mon compte en banque.
*D’ailleurs, qui vous dit que je ne le suis pas devenu ?

It's london baby

Je me débrouille encore en anglais

J’avais : des prédispositions pour l’apprentissage des langues. D’ailleurs, je connaissais les déclinaisons latine sur le bout des doigts ! Rosa rosa rosam…
J’aurais dû devenir : au mieux : femme d’affaires à l’international, au pire : interprête pour l’ONU.
Résultat aujourd’hui : j’ai un accent anglais pourri et il ne me reste que 3 ou 4 mots d’espagnol (et encore, si ça se trouve c’est de l’italien ?).

Je savais : hyper bien faire les crêpes
J’aurais dû être : au mieux : auteure de livres de cuisine, au pire : candidate à l’émission « le meilleur pâtissier ».
Résultat aujourd’hui :  le plat que je réussis le mieux, c’est les sushis
(ceux que j’achète au comptoir sushis à Carrefour)

J’étais : la meilleure de la classe en biologie / SVT. Ma connaissance du corps humain et de son fonctionnement était inégalée.
J’aurais dû devenir : au mieux : l’inventeur du vaccin contre le sida, au pire : l’inventeur de la molécule qui permet de rajeunir.
Résultat aujourd’hui : dès que mon fils a un petit bobo, je fais comme toutes les mamans : j’amène mon enfant chez le médecin en priant pour qu’il n’ait rien de grave.

Je gagnais toujours au Monopoly
J’aurais dû être : au mieux : milliardaire, au pire : milliardaire, homophobe, misogyne et Président des États-Unis.
Résultat aujourd’hui : parti comme c’est, je n’ai aucune chance de dominer le monde…

Et vous, avez-vous des aptitudes inexploitées ?

A lire aussi : Si à 30 ans tu n’as pas ça, tu as raté ta vie

80 Comments

  1. Lydia L. says

    T’es vraiment specialement spéciale comme fille de 30 ou presque, j’aime beaucoup l’humour avec laquelle tu prends les choses! C’est un plaisir de te lire continue!! … et concernant cet article je pense que tes amis d’enfance ont juste trouvé leurs voie pro et toi tu mènes une vie que tu aimes c’est l’essentiel … tu as des enfants une famille Qui t’aime … ce que tes anciens camarades n’ont peut être pas forcément aujourd’hui lol … bref le chemin est long et chacun a son lot de difficultés face aux objectifs qu’il se fixe… c’est mon humble avis. Bonne soirée!

    • Je suis « spéciale comme fille » : je vais prendre ça pour un compliment, surtout que c’est écrit en commentaire d’un article où justement je dis que je voudrais être quelqu’un de spécial, donc je l’ai bien cherché 😀
      Et oui, j’ai sûrement plein de choses que ces gens-là n’ont pas, mais c’est le biais des réseaux sociaux : montrer le beau, le luxe et le rêve (pour faire envie)… en occultant le plus souvent la part d’ombre. Mais moi je tombe souvent dans le panneau :/

  2. Hum… Je suis plus admirative de celui qui a obtenu 2 étoiles que de celle qui a 3800 amis Facebook (combien sont « vraiment » ses amis?).
    Après, j’imagine que tout dépend de ce que tu attends de ta vie, moi je suis prof, et je change le monde à ma portée. Et ma vie perso me plaît aussi 🙂 Donc je ne suis absolument pas envieuse de ceux qui font de grandes « carrières ».
    Je réfléchis à mes talents cachés… Je suis petite et j’étais relativement souple, j’aurais pu devenir gymnaste olympique (sauf que j’ai jamais fait de gym ^^)! Mais non. 😀

    • On est d’accord que 2 étoiles au Michelin valent mieux que 3800 « amis » dont on ne se souvient pas du prénom 😉
      Et le pire c’est que moi aussi j’ai tout pour être heureuse… Mais je veux toujours plus et j’ai tendance à être envies. Bref, je me gâche la vie pour rien…

  3. Oui , je me suis fait aussi ce genre de réflexions et bof, au final je suis bien dans mes pompes, bien dans ma vie, heureuse et tranquille, alors ma foi, what else ? Je ne suis pas convaincue que je serais plus heureuse dans une autre situation et c’est l’essentiel. Mais c’est tout de même bien normal de se poser ce genre de questions. Et il ne faut pas perdre de vue que tu es encore jeune. J’avais une amie dont le père avait fait fortune en cultivant et en commercialisant du persil en se décidant à se lancer alors qu’il partait de rien à l’âge de 32 ans. Tous les possibles sont encore devant toi. Tu dois surtout avoir la vie que tu aimes. Bisous la petite Nantaise (une « compatriote » expat’).

    • J’aime beaucoup ton message très positif et oui : tu as raison, rien n’empêche de transformer sa vie si on en a envie, quel que soit notre âge. Et moi, j’ai plein de projets sous le coude 😉

      • Oh ben alors C top. Je te souhaite de les concrétiser, surtout ceux qui te tiennent le plus à cœur. Bisous Claire.

  4. Je vois très bien la situation. Des fois on a de drôles de surprises. Ces derniers temps j évite ce genre d infos. Y a des jrs où cela ne me faisait rien et d autres où je me dis ah oui qd même. Je ne peux pas revenir en arrière mais au moins le présent et le futur c est possible

    • Pareil : il y a des jours où ce type d’info ne m’atteint pas… et d’autres où je me sens moins sûre de moi et où je me laisse atteindre 🙁

  5. Anstsa says

    Impossible de rester insensible a ce genre de post, quand on est une ratée qui (ne) s’assume (pas) et qu’a chaque fois qu’on va sur les réseaux sociaux, on attrape une bonne grosse déprime.Moi a force j’ai fini par bloquer pas mal de monde, tellement cela me foutait le cafard.
    Mais tu sais quoi, j’ai réussi une chose, je suis devenue une ratée authentique, sans fards pour embellir le quotidien. Moi brute, sans exploits, sans trompettes, qui regarde en arrière et qui voit tout ce que j’aurai pu être (LA HONTE).MAIS aussi une femme de 30 ans (et beaucoup) qui se regarde dans le miroir ,souris et fait un clin d’œil complice a son reflet, Vive les ratées

    • C’est bien que tu parles d’authenticité, car en écrivant cet article je me suis dit « peut-être suis-je trop authentique dedans », c’est-à-dire que je me suis fait la réflexion que justement les gens successful (notamment sur les blogs et réseaux sociaux) étaient ceux qui « vendaient du rêve » et que le fait de me montrer telle que je suis n’était pas une chose à faire si justement je cherchais le succès… Mais chassez le naturel et me revoilà au galop 😉

      • mais justement je pense que c qui fait qu on accroche à ton univers
        je suis nouvelle dans le milieu du blogging et j apprécie ces choses simples mais bien
        pas besoin d en faire des tonnes pour apprécier ce que tu fais
        je pense qu on est pas fait pour être tous des stars mais cela n’empêche que son blog et son univers soit top
        je vais faire la conversation avec les stars de cinéma il y a les 1ers rôles les bankables, ceux qui vendent du rêve il en faut je pense dans tout domaine
        n empêche qu on apprécie tout autant les autres , pour un bon film il faut aussi de bon second rôle
        je ne sais pas si je suis claire
        je sais que » moi je suis simple et qu il y a des choses qu on me proposera jamais mais c est pas grave
        du moment que je restes moi m^même

        • Mince alors, je serais donc Bourvil, alors que j’ai toujours voulu être Marilyn…!? #déception

  6. Ha ! Moi aussi j’aurais dû être Bernard Pivot ! J’impressionnais mes profs de français en dictée… J’ai même fait un cours de français à ma prof de français en BTS. Et aujourd’hui, je n’impressionne plus personne. Au mieux, on me demande comment on épelle ornithorynque… :'( La vie est une chienne.

  7. Au final, tu es une super blogueuse qu’on aime lire. Ca leur fait une belle jambe au cuisto et à l’attachée presse de renom… C’est rigolo parce que j’ai écrit un article un peu similaire il y a quelque temps sur le fait de me sentir dans la moyennitude tout le temps

  8. Si tu veux on peut fonder un club.
    Et le pire, c’est que je n’ai même pas envie de devenir reine du monde en fait, ça doit être chiant au final 🙂

    • Ah parfait, j’aurai besoin de gens comme toi dans mon gouvernement totalitaire de maître du monde (au moins je suis sûre que tu vas pas me doubler). Tu me laisses tes coordonnées pour que je puisse te recontacter le cas échéant ?

  9. Depuis toute petite je voulais un métier ou je serai utile ou je pourrai aider les gens et ou mon intelligence et mon gout de la différence ne ferai pas trop tâche… Je suis aide soignante à domicile, les gens sont content de pouvoir discuter de tout avec moi et s’en foute complétement que je m’habille goth ou avec un sac à patate.

    Sinon j’aimais beaucoup dessiner dans les marges de mes cahiers et j’ai délaissés ce talent pour tuer des tas de choses sur des jeux. (Mais je m’y remet doucement et là je vois que définitivement je suis devenue nulle!)

    Je n’ai pas de grandes ambitions si ce n’est d’être heureuse et en adéquation avec moi même dans la vie.

    Je n’ai pas envie d’être maitre du monde ou princesse, ou alors le genre qui sauve la Chine haha 🙂

  10. Ton article est tout bonnement génial et je m’y reconnais à fond !
    Bon j’ai pas de comparaison, mais le coup du « je pensais que j’allais venir une « grande de ce monde »  » me parle à mort.
    Je suis en plein deuil.
    En plus je ne mesure qu’1m63 alors bon…

    (sinon je suis hyper douée en zapping, ya pas moyen de réussir dans ce milieu là tu crois ?)

    #jebaisselesarmes #jarretetout #casuffit #coachpotatoes

    • On a tous nos talents cachés : moi, personnellement, je suis nulle en zapping ! Non c’est vrai : si je commence un film, une série (une émission, une publicité..) je suis obligée de le regarder jusqu’au bout. Tu n’as pas idée de combien ça peut être handicapant, lol
      Bon par contre moi je mesure 1m71, je suis donc mieux placée que toi pour dominer le monde. A moins que tu ne mettes des talons. Mais à ce moment-là, je pourrai en mettre aussi… bonjour la surenchère, quoi ! ^^

  11. Vue le nombre de com, je pense que tu n’as pas tout raté ma belle ! Ton blog èst une réussite êt Tú te regales, cela se sent ! Alors bravo !

  12. Luce says

    Bonsoir,
    Je viens de découvrir votre blog grâce à une recherche d’une importance capitale : un calendrier de l’avent pour adultes (ben oui, y a pas que mes enfants qui peuvent s’amuser en patientant jusqu’à noel!). Et j’ai trouvé mon bonheur sur votre blog que j’ai commencé à explorer! Et cet article sur le presque ratage de sa vie me parle tellement!
    J’étais vouée à devenir une excellente juriste et une grande voyageuse… mais j’ai échoué… je n’ai pas quitté ma région depuis une dizaine d’années et le job de mes rêves est un lointain souvenir…
    Alors j’ai fui Facebook devant lequel je me consumais parfois de jalousie en me rappelant mon échec… ma vie est très loin de ma vie rêvée…
    Mais j’ai aussi raté le ratage de ma vie… car je ne suis pas malheureuse! Malgré un boulot mal payé pour lequel je perds de l’intérêt chaque seconde qui passe, un sédentarisme affligeant et une vie sociale (trop) peu mouvementée, j’ai la chance d’avoir un mari exceptionnel, deux enfants merveilleux et quelques amis irremplaçables (la qualité vaut tellement plus que la quantité).
    Alors si je suis parfois terriblement envieuse du parcours ou de la vie sociale de certains que j’ai connus ou que je fréquente toujours, j’essaie de me consoler en me disant qu’après tout, à 35 ans, j’ai encore le temps d’être exceptionnelle!
    Et bravo pour l’esprit et l’humour de cet article, la plume légère et si agréable à lire!

    • La recherche du calendrier de l’avent est une requête ô combien indispensable (quel que soit notre âge) : nul besoin de s’en excuser 😉
      J’adore votre expression « j’ai raté le ratage de ma vie » : c’est exactement ça pour moi aussi. Même si je n’ai pas réussi (complètement, en tous cas pas de la manière renversante dont je l’envisageais étant petite), je n’ai pas réussi à échouer complètement non plus ! 😀

  13. Mia75 says

    Je viens de tomber sur ton article et ça m’ a fait beaucoup penser à moi. A 29 ans, j’ai un travail qui consiste à vendre des tickets dans un petit parc d’attractions, de temps en temps vendre des barbes à papa, et la plupart du temps me balader avec un sac poubelle pour ramasser les détritus des visiteurs (classe, non ?…). J’ai recroise plusieurs anciennes camarades de classe, à chaque fois avec le sac poubelle à la main et prête à ramasser une vieille canette de coca (oui, le hasard fait bien les choses).  » han, ça va machin ? Tu fais quoi depuis le temps ? » Machin était sage femme. Ou directrice commerciale. Quand la troisième que j’ai croisé m’à reluque comme une hallucination sur pattes et m’à dit qu’elle travaillait à temps plein dans une ong humanitaire, j’ai eu envie de faire « rewind » dans ma vie pour voir ce que j’avais loupé.
    Car oui, j’étais une élève brillante, toujours dans le peloton de tête en classe. Mais mon seul défaut était de ne pas avoir confiance en moi. Quand mes petits camarades faisaient des alliances entre eux, apprenaient à s’affirmer, se frotaient aux prémices des interactions sociales, moi je restait dans mon coin. J’étais trop timide et maladroite, je crois. Résultat, encore aujourd’hui, je suis considérée comme un ovni à mon boulot, trop distraite, pas assez ceci ou cela. Même dans mon boulot au smic.
    C’est comme ça, mais franchement je considère ma vie comme un peu galère : smicarde, je peine à mettre des sous de côté. Mon couple c’est pas toujours tout rose. Je n’ai pas encore d’enfants, pas mariée, j’ai eu trop de partenaires successifs pour m’être stabilisée. Beaucoup de mes amies ont une bonne place, sont mariées, passées, ou ont des enfants. La comparaison est parfois dure à vivre, alors je pense qu’il ne faut pas la faire, j’essaye d’avancer comme je peux et changer ce qui est possible de changer.

    • Cela ne sert à rien de se comparer. C’est facile à dire, je sais, mais le truc, c’est qu’on ne voit jamais toutes les facettes de la vie des autres, qui n’affichent que la partie « enviable » de leur existence. Ta camarade travaillant dans un ONG t’a dit ça au lieu de te parler de la maladie vénérienne que lui a refilé son mec. Celle qui est commerciale t’as pas parlé de ses 2 gamins qui l’appellent « tata » tellement ils ne la voient jamais. Celle qui est sage-femme t’a pas raconté qu’elle avait écumé tous les sites de rencontres et ne trouvait toujours pas de mec (parce que, soyons honnêtes, elle a quand même super mauvaise haleine !!).
      Et je vais te dire un truc, qui est aussi mon cas d’ailleurs : chacune d’entre elles vendrait père et mère pour savoir faire des barbes à papa.

  14. Zayna says

    Bonjour

    J’ai 31 ans et j’ai le sentiment d’avoir raté ma vie.

    Je me voyais carriériste.
    Je suis au chômage.

    Je me voyais svelte et sportive.
    J’ai 15 kilos en.trop.

    Je me voyais mariée avec enfants.
    Je suis célibataire et très seule.

    Je me voyais avec le permis et ma voiture.
    Je n’ai ni l’un ni l’autre
    Je suis dépendante des transports

    Je me voyais vivre dans le sud de la France.
    Je vis dans une cité ghetto du 93.

    La seule chose que j’ai de ‘bien’ dans ma vie c’est mon BAC+5.
    Mais il ne me sert à rien.

    En fait je crois que j’ai fait les mauvais choix dans ma vie.
    J’ai beaucoup misé sur l’ amitié.
    J’ai tout donné en amitié.
    Résultat, dès que mes amies ont trouvé chaussures à leurs pieds,elles n’ont pas jugé utile de conserver des liens amicaux.
    Elles sont mariées,avec des enfants…et moi je me retrouve seule.

    Je regrette tellement d’avoir cru en l’amitié.
    De m’être donné corps et âme.
    J’aurais dû garder cette énergie pour trouver un emploi…ou pour un homme…..
    L’amour et le couple me semblent plus fiables que l’ amitié.

    • Tu es mal tombée je crois. Car pour moi l’amitié est plus une force qu’une faiblesse, au contraire c’est quelque chose qui me pousse vers le haut. Je te souhaite de rencontrer des personnes qui te soutiendront, à l’avenir !

  15. LaTristitude says

    Je suis partagé sur la question.

    Bon, là… je manque de sommeil, et plutôt que d’aller dormir, j’en suis à faire des recherches « J’ai raté ma vie. « … ce qui est plutôt révélateur de mon état d’esprit du moment.

    Mais…
    Franchement…
    (Ça en fait des points de suspension tout ça… )

    Non seulement j’ai « raté ma vie », mais je ne la « réussirai » probablement jamais.
    Quand bien même je réaliserais l’entièreté des projets liés à mes multiples centres d’intérêt (Ce qui n’est vraiment pas gagné : j’ai une tendance certaine à la paresse. ).

    Je suis le genre de type qui s’est lancé dans la couture pour faire des hakamas (pantalons japonais), qui écrit de temps en temps des nouvelles que certains trouvent extraordinaires, et que d’autres ne « comprennent pas », qui a étudié la soudure pour faire la ferronnerie artisanale, et peut-être un peu de forge, etc etc…

    Le monde n’a vraiment pas l’air dans le même délire que moi :D.

    Je n’ai pas de compte FB (Bierck! ), mais ça ne m’a pas empêché à l’occasion de chercher et trouver les traces laissées par mes anciens petits « copains » de classse.
    Il y a de quoi rendre les humeurs bileuses.

    Ou alors je me suis retrouvé, dans un cours de langues pour adultes, entourés de jeunots de 10 ans mes cadets, presque tous universitaires.

    Mais, pour vraiment donner le fond de ma pensée, sans déconner, tu sais (Oui je te tutoie : le sujet est trop intime pour faire autrement huhu. )… je n’ai pas trouvé que toutes ces personnes brillantes faisaient preuve d’un niveau de conscience notablement plus élevé que le mien.

    Peut-être que, vouloir réussir sa vie, au sens où la plupart des gens l’entend, c’est un peu puéril, non ?
    C’est que le monde est quand même pas mal vulgaire. Si c’était de façon systémique, les personnes éclairées, les esprits supérieurs, qui réussissaient… ça se verrait non ?
    Le résultat serait différent.

    Au fond quand je vois ceux qui réussissent, socialement, professionnellement, économiquement… je vois ce qu’ils ont dû y payer. Je vois qu’il y a toujours une part d’eux-mêmes dont ils ont dû s’amputer.
    Je me demande du coup, si la partie de moi-même dont je « préfère » m’amputer, ne serait pas la réussite.

    En tous cas…
    C’était sympa de lire que, toi aussi, quand tu étais petite, tu te « croyais destinée à de grandes choses ».
    Je veux dire par là que… moi aussi :p.
    (Le monde est petit, quand même. C’est fou hein ^¨^ ! )

    Ça me touche, de repenser à la naïveté dont je faisais preuve à l’époque.
    Si je pouvais me recroiser, je crois que je me ferais un bisou… mais que surtout je fermerais bien ma gueule.
    Il faut laisser son temps à la magie.

    Du coup, je repense également à la naïveté de ma famille, qui elle aussi me voyait destiné de grandes choses.
    Je me pose la question : voulaient-ils eux aussi ne pas troubler la magie… ou étaient-ils complètement cons 😀 ?

    Je me souviens qu’il y a un an ou deux, je disais à une connaissance « qu’enfant, on me disait intelligent ».
    Elle m’a répondu « Oui. On dit souvent ça aux garçons. Aux filles, on leur dit qu’elles sont jolies. « .

    Je crois bien que je ne lui ai toujours pas pardonné.
    Mais ce n’est pas grave : il y a tant de choses que je ne lui ai pas pardonné.
    Un jour, nous brûlerons toutes les listes de nos regrets, griefs, rancunes… et alors nous serons heureux.

    • Je trouve qu’il y a une énorme opposition entre le fond et la forme dans ton commentaire. Sur la forme, tu dis avoir raté ta vie, alors que sur le fond, ça n’a pas vraiment l’air d’être le cas ! Moi des couturiers faiseurs de hakamas / écrivains / ferronniers, perso, j’en connais pas beaucoup. C’est bien la preuve que tu es un être d’exception : oui oui, ces trois mots démontent tout le reste de ton argumentaire. Pour ce qui est du reste, de la réussite sociale affichée, de la conformité à la norme… eh bien, tu le dis toi-même, c’est peut-être un peu puéril de vouloir cela (aucun jugement là dedans : je suis mal placée pour juger, ayant écrit cet article. Mais je pense juste que ce que tu écris là est une hypothèse valide).

      • LaTristitude says

        Moui, enfin, bon, faut pas non plus surestimer mes capacités. Ce n’est pas parce que je peux faire une hakama (Ou réparer mes pantalons d’ailleurs : le chômage rend débrouillard. ) que je suis un couturier.
        Il y a une culture générale acquise avec un temps libre dont je n’ai clairement pas manqué, mais entre la culture et la maîtrise, il y a un chemin.

        Être d’exception ? Écoute (Si tu veux bien. ), j’aime beaucoup que tu me flattes, mais en public ça me gêne un peu quand même 😀 😀 :D…

        Mais sinon, pour ce qui est de l’opposition fond/forme que tu évoques…

        Évidemment il faut se mettre d’accord sur l’acceptation que l’on peut individuellement faire de concepts relativement vagues tels que « réussite sociale » ou « rater sa vie ».
        La plupart du temps, et même si c’est un peu vulgaire, quand j’ai le seum lorsque je me compare à d’autres, c’est lié au travail, aux revenus, ou même à la dimension sociale du couple, ou de la famille fondée (Un mari, c’est un homme qui a su plaire, et dans la durée. Un père, c’est quelqu’un de fiable, de matûre. Je sais que ce n’est pas « aussi simple que ça », mais ce qui touche aux tripes, c’est plus souvent quelque chose de simple, un symbole, qu’une analyse sociale précise, non ? ).

        Oui, avant tout et hormis les mauvais jours, je m’apprécie (Le mec… ).
        Je sais que je suis correctement cultivé, et que les gens apprécient parler avec moi, que mes potos me considèrent comme quelqu’un de fiable…
        (Tu vois je me flatte très bien tout seul :p. )

        Mais tout ça n’empêche pas que si je veux manger correctement jusqu’à la fin du mois, je n’ai pas intérêt à gaspiller quoi. Et ça c’est quand même plutôt la loose. Je ne suis pas près de quitter les transports en commun, moi ch’tel dis !

        Dans mon petit crâne de piaf, ce sont deux choses bien séparées.
        Réussite sociale, et réussite individuelle, quelque part.

        Sinon, dis, j’en profite quand même pour te féliciter pour ton travail !
        Ce sont mes premiers commentaires, mais je suis déjà passé 2-3 fois par ici, et j’ai quand même lu quelques-uns de tes articles.
        Le site est pas mal construit du tout (C’est toi qui fais tout ? L’infographie aussi ? ). Ton style est élégant sans s’alourdir, et ton humour s’y intègre de façon très naturelle.

        Tu mérites tes statistiques de followers.

        Enfin bref!
        J’arrête là : on finirait par croire à un gros fayot en drague.

        Et rassure-toi : la trentaine, ça ne prend pas plus de 10 ans à se soigner 🙂 !

        • Moi je te prédis un beau destin de Martyr (avec une majuscule, ouais, carrément). Martyr de l’époque qui n’a pas voulu reconnaître sa valeur (tiens bon, pense à la postérité ! Il n’y a que ça de vrai !)
          Quant à moi, je suis heureuse de savoir qu’à défaut d’avoir réussi ma vie, j’ai au moins réussi mon blog (que j’ai entièrement fait de A à Z…). C’est déjà ça.

  16. Consen Suel says

    Aaaaahh la modération : ça ne rigole plus de nos jours.

    • Hé, minute papillon (aka LaTristitude) ! On a beau être entre esprits supérieurs déchus (…et si je montais un club, ça te dirait ? Je pourrais créer un groupe Facebook… réservé aux gens comme nous / aux futurs maîtres du monde dont les plans ont été contrariés ! Ah non, c’est vrai, « Facebook c’est Bierck! » 😛 ), bref, malgré mes immenses capacités (essentiellement inexploitées) j’ai quand même une vie à côté du blog (aussi ratée soit-elle). Donc je réponds toujours aux commentaires, mais parfois ça me prend un peu de temps (parce que j’essaie de bien faire les choses) et en attendant, oui, les commentaires sont modérés.

      • LaTristitude says

        Ah. Oops. C’est marrant : j’avais vraiment l’impression que mon commentaire avait disparu.

        Je n’avais pas vraiment de ressentiment, et je me suis dit que c’était sans doute pour les 2-3 mots un peu plus épicés qu’il contenait.
        Mais, du coup, j’avais laissé celui-ci, plus en clin d’oeil. Ça se voit : il n’est pas en soi agressif.
        (Bon, j’avoue : j’aurais juste pu me taire. Mais j’ai pas pu, voila 🙂 ! )

        Je me suis dit que c’était prévisible : à force de trolls sur la toile, de tant d’agressivité, justement… et bien le niveau de tolérance finit en réaction par approcher de zéro.
        Naurmahl!

        Mais en fait non, du tout :D.
        C’est juste que mon esprit supérieur-lumière-cosmos-prana-licorne a buggé. Ballot.

        J’ai peut-être encore besoin de quelques séances de yoga avant de prendre le blaze de Cortex pour partir à la conquête du monde.

        Mais c’est pas le sujet, j’avoue.
        Donc limite, si tu supprimais ce commentaire-ci, ça ferait sans doute plus propre.
        (Et puis ça restaurerait ma légendre. Tu comprends : j’ai un fan club ^¨^. )

  17. Alice says

    J’ai 23 ans je suis mannequin et j’ai 4000 amis sur Facebook , des photos de rêve , un mec producteur de film , et pourtant j’étais la brebis galeuse au lycée au collège ..jamais eu d’amis avant mes 20 ans pratiquement ni de petits copain.
    Aujourd’hui ca me fait rire on me dit que j’ai pris ma revanche sur la vie ,Toutes mes anciennes connaissances qui se moquaient de moi sont revenus, les filles de mon âge me regardent avec ..mais la vérité derrière un visage Facebook c’est que tout est faux . Mes photos sont retouchés à mort , je me reconnais pas moi même , en vrai je ne me trouve pas belle , j’ai pas de forme à causes d´une maladie , dont je n’ai parle aperosnne . cette vie est superficielle , les gens que j’ai rencontré sont Pourris jusqu’à la moelle , racistes ,égoïstes etc, font des sales coups .. voyager m’a ouvert l’esprit mais voyager avec des personnes hautement toxiques m’a fait tellement de mal que je passe la plupart de mon temps dans des  » centres de repos » pour ne pas dire un autre mot , j’ai perdu le sommeil, je ne mange pas, j’ai eu des accidents de voiture ( car les personnes » qui ont réussis leur vie  » roulent vite , apres tout elles ont déjà tres bien vécu  » , en tout cas pour celles que je connais mais il y a peut être des exceptions ) j’ai perdu l’usage de mon bras pendant un an..
    Tout ca pour te réagir à ton post  » Elle a 3000 amis Facebook » qui ne veut absolument rien dire ^^ les gens ne savent pas ce qu’il y’a derrière .
    Je suis beaucoup plus admirative du mec qui a eu ses étoiles michelins
    -si il n’est pas ami avec l’éditeur –

    • Merci pour ton témoignage, Alice. Bien sûr, je ne suis pas dupe du côté artificiel des réseaux sociaux. Cependant, dans des périodes de doute ou de fragilité, il est facile de se laisser aller à se comparer à ce qu’on voit dessus. Et je suis moi aussi beaucoup plus admirative de mon ancien camarade de classe étoilé au Michelin. Et non, je ne pense pas qu’il soit ami avec l’éditeur. Je me refuse à basculer dans le cynisme. Je préfère voire le bon côté de la chose, le côté « parti de rien, arrivé tout en haut ». Je suis une rêveuse…

  18. Lilou says

    J’ai 33 ans bien que dans ma tête je suis toujours une adolescente. J’ai passé de nombreuses années à redouter l’avenir; les choix me paraissaient trop nombreux et j’excellais dans plusieurs domaines : musique, cirque, mathématiques, sciences, etc etc. Les choix me paralysaient carrément, tellement que j’ai fini par ne rien choisir. J’ai vogué ainsi quelques temps d’un truc a l’autre : cinéma, communication…jusqu’à ce que je m’attarder à une nouvelle passion : la photographie. Je suis allée étudier pour faire photographe commerciale puis les beaux-arts. À l’université j’en étais à mon 3e programme, plus vieille que plusieurs de mes collègues. Ça fait maintenant 4 ans que j’ai terminé les etudes mais rien ne va. Alors que certains de mes collègues sont hyper prolifiques ( soit dans la pub ou dans les arts-visuels) moi ie persiste à faire de petits contrats, doublés de petits boulots.Je m’acharne peut-être en vain à continuer dans ce domaine.. J’ai l’impression que j’ai manqué plusieurs opportunités et que je me suis souvent sabotée moi-même, consciemment ou pas, à cause d’un manque de confiance en moi et d’une certaine passivité. Aujourd’hui, à 33 ans j’anticipe le futur exactement comme lorsque j’en avais 16..je ne sais absolument pas quel chemin prendre et ça me fout le cafard.

    • La question est : est-ce que ça te plait de faire de la photographie ? Car si c’est le cas, même si tu ne connais pas le succès que tu aurais voulu, c’est déjà ça. Tant de gens se contentent d’un boulot alimentaire et qu’ils n’aiment pas…

  19. test says

    On ne domine pas le monde de la bonne manière à 30 ans. Et surtout on le domine plus dans la culture de la sagesse qui s’inscrit dans le temps que celle des ambitions, qui réponde à des pulsions. Tous tes talents ne sont pas perdu, ils sont seulement en veille. Tu les exploites à petites mesure pour les partager avec tes enfants, ta plus grande réussite à ce jour, crois moi. L’accomplissement personnel s’étale sur toute une vie. Continue dans ta lancée, ton salut viendra bien plus tard, à l’aube de tes 40 ou 50 ans quand tu auras achevé ton devoir de mère, la vie te rendra ce que tu leur à donné et tu comprendras que ce que tu considères aujourd’hui comme une erreur n’est qu’en réalité la meilleure décision que tu n’es jamais pris de toute ta vie.

    Message d’un mec de 29 piges, des milliers d’expériences de voyage, une vie ultra rempli, mais aujourd’hui célibataire, sans enfants et qui à le sentiment de n’avoir fait de sa vie qu’une somme d’agitation sans fin et sans intérêt, de n’avoir vécu que pour lui, égoïstement. J’ai oublié l’essentiel sur la ligne de départ : mon(mes) compagnon(s) de route, et là j’ai l’air bien con.

    • Heureusement, à 29 ans, tu as toute la vie pour corriger le tir et faire de ta vie ce dont tu as envie !

  20. Michaud says

    Bonjour Claire ….

    Moi aussi j ai raté ma vie !! 31 ans

    J aurai du être une grande femme d affaire qui parcours les pavés du monde en talons aiguilles. . Mais à la place j ai des pilules pour me faire croire au bonheur ….

    j avais pourtant décidé d’etre belle intelligente et drôle… mais enfaite je suis moche bête et mélancolique!!! Mes pilules ne fonctionnent même pas …

    Hypocrite sont les heureux …
    Mais quand on a fait le pire paraîtrait que nous ne pouvons que nous diriger vers le meilleur..

    La chance sourie aux audacieux

    • Moi aussi je prends des pilules. Ce sont des pilules de levure de bière et ça me donne de beaux cheveux, c’est déjà ça ha ha 😀

  21. Fleur verte says

    J’ai manqué d’amour et de reconnaissance
    J’ai manqué de respect envers moi même
    Parce qu’on ne m’a pas accordé le respect qui m’était dû depuis mon enfance
    Je me suis vendue à un vil prix
    J’ai abandonné mes rêves
    J’ai perdu l’amour de ma vie
    J’ai perdu l’amitié aussi
    Ainsi que la fraternité mais ça je ne l’ai jamais vraiment eu…
    J’ai perdu ensuite le peu d’espoir que j’avais
    J’ai perdu ma liberté aussi
    Puis J’ai enterré mes illusions
    Pourtant en moi j’avais tout mais quand on se fait enfoncer un peu chaque jour
    Quand on se fait piétiner tous les jours
    Que nous reste t il de cette estime de sois
    Que reste t il de cette assurance qui nous porte et qui nous permet de faire de belles choses, qui nous permet de soulever les montagnes et de décrocher la lune…
    Il ne reste plus rien
    Je regarde devant moi et je vois le vide
    Un vide infini que rien ne comble
    Quand je regarde derrière moi je ne vois que la destruction et la déchéance
    Moi à 30 ans j’attends déjà mon heure
    Je m’imagine dans ma tombe ou j’espère y trouver le repos éternel
    Et que mon seigneur aura de la miséricorde envers mon âme déjà très meurtrie
    Aujourd’hui je ne suis rien
    Pourtant j’ai de grandes aptitudes
    Je pâtisse bien je fais de beaux gâteaux que les gens admirent et dégustent
    J’ai appris à coudre seul de jolis doudous pour mes enfants.
    Je suis douées pour vendre
    Je suis douée pour enseigner
    J’apprends facilement et j’aime toucher à tout.
    Les gens pensent de moi que je suis parfaite. On m’admire on me jalouse… mais pour les personnes les plus importantes de ma vie je suis nulle et je vaux rien.
    d’après ma mère je n’ai pas fait mes preuves contrairement à mes frères qui au passage eux aussi me sous estiment. effectivement je ne suis que maman au foyer je n’ai pas de métier pas de salaire donc pas de niveau social donc je suis rien…
    Sans argent sans métier on est rien…
    Je suis rien
    J’ai tenté de faire mes preuves j’ai voulu monter une société pour vendre mes pralines roses maison et autres confiseries
    Mais comme d’habitude j’ai été contrainte de me sacrifier pour mon époux et les enfants.
    J’ai fait le sacrifice de mes rêves pour au final qu’on me dise que je n’ai pas fait mes preuves que c’est normal qu’on me sous estime…
    Je ne peux tout raconter c’est tellement long mais écrire ces quelques mots avec ces larmes chaudes qui coulent m’apaisent pour un temps… pour pouvoir me lever demain matin et de nouveau faire semblant que tout va bien…

    Fleur verte

    • Chère Fleur verte, peut-être as-tu besoin d’un accompagnement (je pense coach, psy ou même ami qui te veut du bien). Car à 30 ans, tu ne peux pas déjà baisser les bras. La vie est encore longue. Et mon conseil serait de ne pas prêter oreille à ceux qui ne savent que te rabaisser (ta mère, par exemple, quand elle te compare à tes frères).
      Bon courage !

  22. Nicolas says

    En fait, que fais-tu exactement dans la vie Claire ? Tu sembles ne jamais le mentionner. À part être blogueuse et avoir un fils, on ne sait rien de ta situation particulière. Es-tu en couple ? Que fais ton amoureux ? As-tu une profession ? Des informations pertinentes pour pouvoir tenter de mieux comprendre ton sentiment d’échec par rapport à tes attentes. Pour pouvoir tenter de comparer ta réalité actuelle (que semble être plutôt mystérieuse) vs ta réalité souhaitée. Merci d’avance si tu acceptes de partager ces infos.

    • Eh bien en réalité je suis beaucoup plus transparente que tu ne sembles le suggérer. Récemment une lectrice a entrepris de lire tout mon blog et je peux te dire qu’au bout de 259 articles, elle a eu une réponse précise à toutes les questions que tu me poses ici. Je te suggère donc d’en faire autant si tu tiens à tout savoir 😉
      Je comprends ce que tu cherches à analyser à ta travers cette demande : tu te poses la question de la légitimité de mon impression « d’être une ratée ». Je pense que c’est une fausse question. Car on peut être astronaute, premier ministre et/ou avoir 3 oscars sur sa cheminée et ressentir malgré tout un sentiment d’échec. Je pense que cela peut concerner n’importe qui, indépendamment de sa situation familiale ou professionnelle.
      Allez, un p’tit cadeau pour finir (et te donner envie de chercher les autres réponses tout seul ?) : tu sauras tout de ma situation professionnelle en lisant cet article.

      • Nicolas says

        Merci pour ta réponse (et pour le lien qui me fournit des réponses). En fait, je trouvais juste curieux que tu ne mentionnes pas plus de détails de ta vie actuelle dans un article qui se penche essentiellement sur un constat de vie. C’est tout. Et effectivement, en te croyant avare de détails sur ta vie actuelle, j’ai cru, à tort, que j’aurais beaucoup de difficulté à trouver l’info que je cherchais, qu’il serait plus simple de te le demander. Également, je ne voulais pas vérifier la légitimité de ton sentiment d’échec, mais savoir d’où il provenait exactement, qu’est-ce qui le causait. Et pour cela, je jugeais qu’il m’était nécessaire de connaître la différence entre tes attentes et la réalité, sur le plan relationnel autant que professionnel. Je m’excuse sincèrement si je t’ai vexé, sinon comme dirait l’autre : 《all’s good》.

        • Oh mais il n’y a pas de mal, je ne me vexe pas pour si peu ! Pour tout te dire je me suis dit une fois que sur ce blog, je faisais « du personnel tendant à l’universel ». ce n’était pas prémédité, c’est juste un constat que j’ai fait après plusieurs années. L’idée c’est de partir de ce que je ressens ou expérimente de manière très personnelle, tout en le relatant de manière à la fois parfaitement honnête et sans trop de détails personnels, pour que de nombreuses personnes puissent s’y reconnaître et partager leur expérience en retour. Mon objectif est de prendre du recul par rapport à ce que je vis en l’analysant et en le confrontant à l’expérience des personnes qui me liront et commenteront. Je ne souhaite pas tenir ici un journal intime en ligne, cela ne m’intéresse pas de m’épancher ou de « me raconter » en donnant trop de détails personnels. Voilà, tu sais tout 🙂

  23. Mélampe says

    Je me dis que cet article a une forme d’arrière-pensée, que derrière ce qui est écrit vous continuez à essayer de faire votre trou.
    Et si ce n’est pas le cas, j’ai envie de dire : qu’attendez-vous !? La vie n’est pas finie, rien n’est joué !
    Moi-même je suis dans une galère pas possible, ma vie n’avance pas et je n’en peux plus mais je ne lâcherai rien !
    Hé oui c’est dur, mais pour être exceptionnel il faut être exceptionnel.

    • Ce n’est pas du tout une arrière pensée, bien au contraire. Je pense que personne n’a envie de « rater sa vie »…

  24. Héloïse says

    C’est quoi être successful après tout ? C’est faire des beaux sourires sur les photos Facebook avec des airs heureux, bien entouré, et des enfants tout aussi photogéniques…? Il y a ce que les gens veulent bien montrer et ce qu’ils sont réellement. Tout le monde sait que Facebook est une vitrine commerciale pour promouvoir ton image luxuriante. Je pense que t’es à la recherche d’authenticité et de personnes proches de ce que tu traverses. T’inquiètes pas ils sont humains aussi et ils en ont bavé et en bavent peut être encore.
    Le succès est tellement relatif. Si t’avais plus confiance en toi, tu penserais que le simple fait d’être toi est un succès 🙂
    Et si tu veux absolument qu’on t’acclames dans la rue et qu’on bave devant ton portrait ce n’est pas etre pas trop tard, tu n’as que 30 ans après tout.
    Regarde Tina Turner est devenu célèbre vers 40 ans un truc comme ca. Avant elle était battue, malheuseuse et j’en passe…
    Mon père a commencé à s’eclater qu’à partir de 65 ans après une reconversion professionnelle, avant il était directeur Marketing… Et oui il aurait pu en faire baver plus d’un avec son métier mais il se fesait chier.
    Alors remet les choses à plat puis à leur juste valeur. Et regarde avec ton propre regard.
    Moi j’adore que t’es ton blog déjà, je trouve ca super.

    • Merci pour ton gentil mot 🙂
      C’est bien ce que je dénonce dans cet article : l’écart entre l’espoir et la réalité, entre le paraître et l’être… Et je n’ai aucune envie que l’on bave devant mon portrait lol

  25. Tim says

    Hello, si ça peut te rassurer, j’ai 37 ans, chômage (Fin de CDD) pas de copine, plus vraiment d’amis( Pas de quoi participer pendant les soirées ).
    Je suis retourné vivre chez mon père visiblement trop heureux de me voir échouer et pouvoir m’utiliser comme chauffeur et manutentionnaire (Je bossais comme admin dans une grosse boîte ).
    Je repense a ma terminale, je rêvais de devenir ingénieur en communication d’entreprise mais mon père a jugé cette filière  »bidon » et j’ai dû m’inscrire en lettres. J’ai bataillé comme un beau diable pour obtenir un master alors que l’enseignement m’a toujours dégouté mais par la suite trouvé mon premier emploi dans l’entreprise d’un ami qui ouvrait sa start up.

    Aujourd’hui, trimant gratuitement sur les luxueux chantiers paternels avec les ouvriers et devant mon père qui semble se délecter du spectacle je dois bien admettre une chose : j’ai bel et bien raté ma vie! J’abandonne, je suis fatigué de me battre contre un destin prédestiné semble t-il à l’échec perpétuel .
    Plus jeune, je pensais naïvement qu’à force de persévérance et de volonté on parvenait à changer les choses mais là ….il faut bien l’admettre, certaines sont écrites .

    • Bonsoir, eh bien j’ai un peu l’expérience contraire : pas d’ambition particulière au départ, mais à force de persévérance et de volonté, j’ai fini me confectionner une situation professionnelle qui me plait vraiment. Cela n’est pas arrivé du jour au lendemain, j’ai connu plus d’échecs que de réussites, mais j’ai continué à essayer et certaines fois, ça a payé ! Ma devise est un peu « qui ne tente rien n’a rien ». J’espère que les choses vont s’améliorer pour vous !

  26. Bonillo says

    En fait je vous conseille de lire l’art subtil de s’en foutre de Marc Manson. Il explique que depuis les réseaux sociaux et internet on a toujours tendance à se comparer à l’exception. Il faut admettre tout simplement que pour la plupart d’entre nous nous sommes moyens voire médiocre. En même temps si vous passez 8 heures par jour à jouer avec un ballon de foot vous serez peut-être un prodige en football mais un demeuré pour le reste. Tout est une question de choix. Je pense moi aussi avoir raté pas mal de choses mais en réfléchissant bien je ne me suis jamais donné les moyens de les atteindre et au fond je n’en avais vraiment pas envie et puis aussi on se fixe des fois des choix qui ne correspondent pas forcément à nos aptitudes. Enfin l’essentiel c’est d’apprécier la vie pour ce qu’elle est et de se dire que rien n’a vraiment d’importance. Le temps efface tout.

  27. Willem says

    Cet article a été écrit en 2016, et toujours rempli de commentaires! Félicitations, vraiment, c’est rare.

    …et me voilà parmi les losers!

    J’espère que mes prédécesseurs ont trouvé meilleure fortune après.

    Ma galère a commencé après avoir lu, jeune, tous ces trucs de développement personnel où on vous dit de courir après vos rêves, sans préciser « attention, ne pas sauter poings et mains liés! ».

    je viens de franchir la barre des 40 piges, avec un sentiment de profonde lassitude. j’ai tout raté, excepté avoir pu coucher avec les filles dont mes amis n’osaient pas s’approcher. rien d’autre au compteur.

    Après 5 ans de travail dans une société internationale, où j’avais une carrière garantie, je plaque tout pour me mettre à mon propre compte, à 29 ans. tout se passe bien au début. mais, je fais très gros flop 5 ans plus tard. une dette colossale. suit un divorce pénible. madame, se fait mal conseiller par ses sœurs qui ne sont pas mariées. elle disparait avec ma fille de 2 ans -que je n’ai plus revue jusqu’à ce jour. j’enchaine dépression et descente aux enfers. aucun boulot, aucun soutien; les amis qui m’adulaient et dont j’étais un exemple de réussite et d’audace ont disparu, comme par enchantement. j’étais désormais un loser. ça dure 2 ans.

    je trouve un boulot miteux après 2 ans. j’accepte pour remonter la pente. j’y suis toujours. avec la peur que ça s’arrête du jour au lendemain, car la boîte était au bord du précipice, avant même que je n’y vienne. impossible de me projeter dans le futur, mais j’y reste. je n’ai pas encore trouvé mieux.

    entre-temps je croise noémie. une fille de rêve. je me dis que c’est le ciel qui me l’envoie pour me soulager de mon divorce. elle tombe enceinte seulement 2 semaines après notre rencontre (eeeh oui!). elle emménage chez moi 1 mois après. mon rêve se transforme alors en cauchemar. c’est une MPN doté de névrosée, psychopathe, avec une maladie génétique. un vrai boulet en déplacement. je ne suis qu’un pigeon pour elle. sa grossesse, extrêmement pénible pour moi. l’accouchement encore plus. l’enfant nait, une fille avec syndrome de malformations multiple. elle décède 6 mois après. mes finances prenent un sacré coup. mon moral aussi. on me conseille de me séparer de cette malade. je le fais. ouf, je respire! je l’ai échappé bel

    quelques tps après je rencontre alicia. encore plus belle que noémie. encore de la magie au début. puis, je découvre, mam’zelle est sous l’emprise totale de sa mère. son signe zodiaque: PARESSEUX-EN-MAJUSCULE. Jamais d’initiative. ses petits besoins d’abord, le reste peut crever. relation déséquilibrée, à sens unique. une personne donne, l’autre prend et ne donne jamais rien. une seule certitude: elle est amoureuse. ça, je sais. je tiens à elle. mais une relation se construit à deux; pas seul. je le lui ai dit. elle promet de changer. mais rien. elle a tjs été comme ça. c’est sa nature. La quitter? oui. pour qui? une autre, peut être clepto, schizo, nympho, maso, …que la nature a bien voulu générer pour pourrir la vie aux gens? et je devrais la quitter aussi? à quel âge?…Alicia et moi, bientôt 2 ans, et rien de stable. aucun projet. elle a 25 ans, moi 41. pour ne pas devenir needy, je multiplie mes conquêtes (et ça au moins, ça me marche!). j’aime pas ça. je me sens la tromper. mais sans ça, je risque de devenir lourd.

    ah…Alicia ne sait pas que pendant que j’étais dans mes multiples problèmes avec noémie, une autre « folle » m’a fait un bébé dans le dos. je ne le savais pas non plus.

    un matin, je prends une fille à un stop. je la dépanne. on échange les contacts. 3 semaines plus tard, sms « je serai dans la zone xxx pour saluer une amie », « ah bon? mais j’habite pas loin. Pourqoi tu ne viens pas me dire bjr ensuite? »; « ok ». elle vient. les salutations se font ensuite sur le lit… 2 semaines après, sms « j’ai à te parler. je suis enceinte » (eeeh oui, ya des filles comme ça!). je lui fais comprendre qu’un bébé ne se fat pas avec un inconnu. elle accepte d’avorter. je lui remets de l’argent pour. elle devient injoignable. on se perd de vue. elle est réapparue il y a 5 mois « je te présente ta fille ». j’enrage. elle justifie: « une voix m’a dit que c’est peut-être le seul que la nature m’offre ». Le pire? elle emménage à 2 paquets de maison. l’enfant me ressemble, c’est certain. je ne veux pas de la mère, surtout après ce qu’elle m’a fait. je le lui ai dit. pire, je ne l’ai jamais dragué, avant cet événement. et l’enfant qui n’a rien demandé, j’en fais quoi?…

    voilà le résumé d’une vie pourrie, de quelqu’un qui rêvait d’être dans une institution internationale, ou sur un marché financier,et d’avoir une petite famille tranquillou. Maintenant, je broie du noir chaque jour. procrastination totale!

    • Éloïse says

      Quand on est fertile 365 jours par an pendant la majorité de sa vie, penser à sa contraception tout seul, comme un grand. A moins que vous soyez tombé b*te la première par hasard dans ces jeunes femmes. C’est fou comme vous êtes tombé sur sur des « folles ». Quelle malchance dis donc… Enfin, peut-être que d’arrêter de sortir avec des gamines de la moitié de votre âge peut être un début d’amélioration de la situation.

  28. Vraiment très marrent . Je ne lis généralement jamais jusqu’au bout. Mais votre humour est extra

  29. Soleman says

    Moi qui cherchais du reconfort, à 19 ans je suis totalement perdu, pas d’emploi, je continue les études, pas de revenus indépendant de celui de mes parents, je passe mes journées à procrastiner et réviser mon anglais et lire aussi. Enfin bon, tout ça pour dire que je ne fais rien de fou, ce qui me laisse un goût amer dans la bouche, j’aimerai tellement faire de grande chose, mais quoi, plus rien ne devient sur, et je n’ai pas envie de travailler toute une vie pour le même patro, pour une entreprise de déprimer dépressif, le monde du travail me fait terriblement peur et l’argent aussi, si cela est le monde il est bien triste, aucun épanouissement culturel, rien de vraiment divertissant où satisfaisant, juste un rôle de sous fifre comme les autres. Mais je ne suis pas naïf, je sais très bien que je vais devoir finir par travailler, pour subvenir à mes besoins, mais aussi afin de nourrir mes rêves. Mais je ne me vois pas, toute ma vie travailler dans le petit magasin, à dépenser ma paye en connerie en attendent la fin, la retraite n’en parlons même pas, une simple arnaque afin de maintenir un régime démocratique. Je viens à peine de pense conscience de la vie, et l’argent m’empêche déjà de dormir. Mais appart ça la société de consommation c’est le bonheur, l’innovation, le futur de notre pouvoir d’achat et de la richesse du peuple, travailler 35h. Pour un boulot de merde, même donner 4h de mon temps me dégoûterai, surtout si ça ne rentabilise même pas ma journée.

  30. Laetitia says

    A l’heure actuelle tu as sûrement plus que 30 ans . Moi j’en ai 32 et je suis tombé sur ton article en tapant juste j’ai raté ma vie et j’ai 30 ans… Parce que je suis arrivée à un âge où faut bien le dire notre jeunesse est belle et bien derrière nous. Ce que je veux dire c’est que je ne me voit plus sortir faire la fête tout les weekends, j’ai deux enfants et un conjoint que j’aime ( Alléluia !), Un travail, une maison,une vie posée quoi ! Mais j’ai l’impression de patauger dans la semoule je suis nostalgique de mes 20 ans et j’ai le sentiment d’être passée à côté de ma vie professionnelle. J’ai un DUT mais je suis simple vendeuse.J’exerce un travail qui ne m’épanouie pas du tout ça fait 10 ans que je suis au SMIC le rêve quoi… C’est sûrement dû à mon manque de confiance et à de mauvais choix mais même si il ne faut pas se comparer c’est dur de voir les gens qui ont le même âge, avoir beaucoup mieux réussi que toi..En fait, je crois tout simplement que je me déçois toute seule et j’ai dû mal à rebondir. Ton article est très bien écrit et m’a beaucoup parlé. Moi j’aurais aimé voyager et bien elles se font rares les fois où je dépasse les 100 km de chez moi..

  31. Claire says

    Je trouve cet article un peu par hasard, car en vrai, moi j’ai réellement raté ma vie.. A 35 ans bientôt, je n’ai jamais eu le moindre cdi.. mon mari lui, il en eu.. heu plusieurs.. Moi je suis bloquée à la maison, avec les enfants à pleurer car je ne trouve pas d’employeur pour reprendre mes études.. Ah oui et puis comme mon mari est constamment en déplacement, je ne peux pas me permettre n’importe quel horaires, sinon c’est pas drôle Oui j’essaie d’avoir des projets, mais visiblement, je suis trop vielle.. bah oui je coûte cher par rapport à un jeune.. bref votre article m’a quand même amusée et je me suis reconnue dans certains points XD

  32. LAURIANNE DOUROU says

    Et bien sache que tu n’es pas seule ! J’ai raté ma vie moi aussi. Enfant surdouée qui n’a pas su se servir de son intelligence. J’ai vagabondé, erré dans cette vie sans jamais réussir à accomplir quoique ce soit, sauf ma fille. J’étais destinée à une carrière à l’opéra mais tous les évènements de ma vie et mes décisions surtout ont fait que je n’ai pas réussi. J’ai aujourd’hui 33 ans et bien que j’ai BAC+5 et que j’ai obtenu un diplôme en plus dans le cadre d’une reconversion professionnelle, je ne trouve pas de travail et n’ai plus le droit au chômage… Du coup pas de maison à nous, juste locataires… Alors voilà, je suis pas ordinaire je suis plus que médiocre ! Mieux vaut être ordinaire ^^

  33. Ousmane Ndiaye says

    La réussite ne se résume pas a telle ou telle chose accomplie ou a une situation quelconque.
    Chacun a un rôle a jouer sur cette planete, ce qu’on experimente révèle notre moi intérieur et nous fait avancer dans la vie, si je parle d’avancement je ne parle pas de situation financière ou sociale, mais des leçons que nous retenons de nos expériences de vie.
    Chacun de nous en ce moment a vécu un certain nombre d’expériences qui lui ont donné des capacités de compréhension et d’adaptation sur cette vie qui vont sûrement l’aider dans l’autre monde.
    Si tu es là et que tu te crois dépasser par tes amis ou camarades parce qu’ils sont devenus ceci ou cela c’est parce que tu ne comprends pas que leurs chemins d’évolution les ont amené là où ils sont comme il en a était pour vous aussi. Parfois les gens qui sont dépourvus de situations ou de positions favorables au début sont plus enclin a apprendre à mieux être, puisque leurs espace de vie n’est pas rempli de ces choses mondaines au point de les écarter de la vrai vie !
    Et une dernière chose aussi, il n’est jamais trop tard pour changer, tu détient le pouvoir créateur, alors remodèle ta vie à ta façon

  34. Virginie says

    Je lis ton article à deux jours de mes 35 ans…., et il est toujours d’actualité pour moi ! 😮

    • J’avais 34 ans et demi quand j’ai écrit cet article 😉 (et oui, même après 6 ans, on a le droit de compter en « et demi »)

  35. lilooo says

    Bonjour Claire,

    C’est dingue, j’ai 15 ans et j’ai aussi peur de tout foirer et j’ai cette impression d’être une ratée.
    Généralement on se fait ce genre de réflexion plus tard. Actuellement je suis en plein dans mon adolescence et je vis dans l’incertitude.
    On m’a toujours dit que si je travaille, je pourrais faire de grandes choses. Mes camarades de classe me le disent aussi. J’ai toujours été en tête de classe. J’aime bien l’école mais forcée de constater qu’aucune matière ne sort du lot. + Le blabla habituel de » tout va bien dans le meilleur des mondes, ne tinquiete pas »

    J’ai beaucoup de difficultés à trouver ma voie, mais bon actuellement j’opte (avec la nouvelle réforme du bac qui me complexifie encore + la tache) pour un trio de spécialités un peu mixte, j’ai encore l’année prochaine pour me décider puis ce sera le grand bain. J’écrirai une partie de mon histoire en choisissant cette orientation, mais je me vois rien faire concrètement : à part bosser en intérim ou au smic parce que c’est les seules choses que je connaisse. En effet, j’ai une sorte de syndrome de l’imposteur qui me fait manquer de confiance en moi. Je pourrais essayer de viser plus « haut » mais j’ai peur de pas réussir. J’ai carrément l’impression d’être névrosée. J’ai pas envie de quitter le lycée, j’aime bien le lycée. Dans ma classe, il y a une bonne ambiance, qui me fait me sentir appartenir à un tout, et c’est ce qu’il me faut pour répondre à mes besoins sociaux.

    En ce moment je vis réellement une vraie désillusion entre la vie réelle et mon ancienne vision de la chose un peu plus relax et sure de moi. Je comprends désormais les adultes, je comprends comment on peut arriver à se suicider, je comprends pourquoi on est malheureux malgré le fait qu’on ait un toit et à manger etc etc etc … C’est dur. J’ai peur de finir à la rue, de pas avoir à manger. Encore pire : j’ai peur de finir seule avec personne à qui parler, plus d’amis ni rien parce qu’avec notre société de consommation matérialiste etc on en a oublié notre Etat de nature et la vie en communauté.
    Les normes de nos sociétés ne résonnent pas vraiment en moi. je ne sais pas quoi faire.
    Après il est vrai que rien ne m’empeche d’être optimiste concernant ce qui va venir et de ne pas le voir comme une fatalité… Mais c’est dur de ne pas se laisser entrainer par ce monde de fous.
    De nos jours, les jeunes d’ajd pensent tous avoir des jobs à 6000 euros par mois dès leur sortie d’école et je sais plus quoi penser. Pourquoi tout le monde a l’air si serein ? En y réfléchissant c’est vraiment les réseaux sociaux qui pervertissent notre vision de la vie. Comme quelqu’un l’expliquait dans les commentaires, sur les réseaux sociaux on ne montre que les « exceptions » ,qui, elles même ne montrent que le meilleur coté de leur vie prétendue « exceptionnelle ». Forcément, ça mène à rien, chacun sa vie et dans le fond, tout le monde est heureux et malheureux.

    Enfin bref l’absurdité de la vie me ronge mais on s’adapte, et c’est pas générationnel à ce que je vois, courage à vous aussi .

    Merci pour votre texte et désolée d’avoir un peu extrapolé, ça fait juste du bien d’écrire.

  36. Nicolas robin says

    J’ai failli ne pas trouver l’endroit où laisser un commentaire.
    Les réactions datent. Mon post ne sera pas lu, soit noyé dans la masse, soit parce qu’antédiluvien.
    Je ne pouvais pas réussir. Là est la différence et mon hors sujet.
    J’ai bien travaillé. Mais sans reconnaissance de ma valeur. On me prenait au mieux pour un singe savant.
    Je marchote dans la vie depuis ma ts. Elle est venue tard en dépit du mal ingurgité.
    J’écris de la petite poésie non lue, je donne quelques cours de français à l’heure sans vraiment bosser. Culpabilité.
    Je n’ai eu qu’une relation courte avec une femme de quatorze ans plus âgée. Il faut dire que je suis un homosexuel honteux, refoulé.
    Je n’aime plus la vie. Elle me le rend bien.
    Mes idées servent à égayer mes tiroirs. Des fois on ne rencontre pas le destin.
    Je fume pour attraper le cancer. C’est mon seul salut. Je sais ce que je dirai à l’oncologue : rien ne sera fait pour entraver la marche de la maladie. Avec jouissances. Je ferai un tour dans un four.
    Enfin. Je veux que cela se termine. J’ai un bac 5 mais on est d’accord que cela ne veut plus rien dire.
    J’ai 40 ans. Je ne fête rien. Je n’ai pas le goût à cela. À quoi ça sert.
    Il faut que la vie me pousse dehors. Je maudis tellement dieu. Je suis Asperger d’après certains. Le plaisir est étranger à ma vie. Je vois toutes ces horreurs de par le monde. Et cela me désole. Je veux partir.

  37. Samuel says

    Bel article rigolo avec des commentaires tout autant intéressants. C’est bien de ne pas les avoir fermé après tout ce temps. Le sujet de « j’aurais pu être une vedette mais j’ai finalement tout foiré » touche beaucoup de monde…. moi y compris. Et finalement, comme souligné par une très jeune personne, c’est un sentiment intergénérationnel. En ce qui me concerne, je vais sur mes 64 ans. Et le bilan de ma vie est assez, disons, mitigé.

    J’ai tutoyé le succès mais ça s’est toujours cassé la figure. La recherche du succès se traduit toujours par une certaine compétition du genre : « tous les coups sont permis ». Et étant un grand sensible j’ai toujours fui dès que ça commence à chauffer avec les autres. Aussi j’aurais pu être un grand professionnel de l’informatique. Mais j’ai quitté le métier après 15 ans de carrière. Plus je montais en responsabilités, plus j’avais du mal à tenir mon rôle, ma place. Et j’ai fini par lâcher pour me mettre à mon compte dans le coaching.

    Dans le coaching, où je suis en train de terminer ma carrière, j’ai inventé ma méthode qui a rencontré un certain succès auprès du grand public et des entreprises. Pour la créer, j’ai puisé des idées issues d’un long parcours spirituel. Mais malgré ce début de succès je n’ai pas confirmé sur le long terme. Là aussi j’ai rencontré des collègues qui m’ont déstabilisé du fait de mon parcours autodidacte. Le doute s’est immiscé et … je vais terminer avec une toute petite retraite. Avec des regrets car mon approche était finalement innovante et beaucoup de mes détracteurs s’inspirent maintenant de principes d’accompagnement que j’avais mis en place.
    Et maintenant, avec le recul, j’aurais aimé avoir ancré profondément en moi ceci : « Tous ceux qui ont tenté de sortir de l’orthodoxie ambiante ont rencontré de l’hostilité voire, même, de la méchanceté gratuite et toutes sortes de moqueries. » Mais moi, je vais quitter le métier la « queue entre les jambes » .

    Pourtant, au début de la réussite, afin de l’accélérer, j’ai intégré une école et troupe de théâtre où je suis resté plus de 10 ans. Je suis devenu improvisateur compétent et comédien à l’aise sur un plateau. Au point que j’ai été sollicité pour donner des cours d’impro. Auxquels certains de mes collègues de l’école ont souhaité participer. Et je me suis attiré l’hostilité et la méchanceté gratuite de certaines personnes. Je ne l’ai pas supporté et j’ai tout arrêté !

    Voilà, téméraire mais finalement pas très courageux le gaillard. Mais je n’arrive pas à renoncer totalement à réaliser un rêve avant de mourir. Aussi, depuis 3 ans, je me suis lancé à corps perdu dans un art martial que je pratique 6 jours/7. Et je me suis juré de ne pas arrêter quelle que soit les difficultés rencontrées. Et il y en a !

    C’est une façon de me punir de tous les échecs précédents où je n’ai pas fait face dès la première difficulté humaine rencontrée. J’ai les boules car ça aurait pu marcher dans le théâtre. Ou je me suis éclaté. Mais aujourd’hui, je ne me sentirais pas capable de remonter sur une scène.

    Et pour couronner le tout, financièrement, je ne m’en sors que grâce… à ma femme qui a hérité de ses parents.

    Bref, ce n’est pas la gloire ! Mais j’ai quand même 3 enfants qui m’apprécient et 3 petits enfants qui me donnent beaucoup de joie . Et une femme que je supporte et qui me supporte depuis mes 25 ans .

  38. Tout pareil. J’ai eu trente ans cette année. Je travaille depuis, mon d.ieu déjà dix ans dans un endroit que je n’aime pas, avec des gens de plus de vingt ans que moi et je vieillis mentalement, je le sais. Je suis proprio depuis un an, c’est un peu mon seul réconfort. Pour toutes les autres cases, je suis nulle à chier. J’ai quelqu’un depuis plus de six ans mais je ne veux pas me marier, je n’ai jamais eu le désir d’avoir un enfant et à part prendre l’apéritif rien ne me passionne. Pourtant, comme vous, je me croyais destinée à de grands choses, j’avais du potentiel, j’étais une enfant passionnée, je savais faire beaucoup de choses. Et puis paf. Le constat tout dégueulasse. Pendant que des potes sont partis faire une année sabbatique en Australie et en Asie, pendant que d’autres ont fait deux enfants sans cas de conscience, parce que c’est l’horloge biologique. Moi j’ai la sensation de n’avoir rien fait, rien accompli et de me gâcher un peu plus chaque jour dans une vie moyenne qui ne me plait pas. Je sais que j’aurais besoin d’un psy mais même ça, ça me gonfle. Le constat serait encore plus amer. Trente ans et chez le psy. Je sais qu’il y a pire, il y a des personnes mal-aimées, pauvres, battues, qui ne vont pas en vacances… On le sait tous. Mais ce sentiment de vide intérieur est si effrayant.

  39. Floriane says

    32 ans, se séparer de l’homme de ma vie que j’ai depuis 12ans, faire partie de ces gens qui détruisent le monde de leurs enfants car maman et papa ne vivent plus ensemble . Se rendre compte qu’on y est pas pour rien en fait même c’est ma faute, il a tenu 12 ans, il mérite un trophé.
    J’ai repris des études, j’en ai pour 4ans…encore 3.
    Je pense avoir perdu tout ce qui faisait partie du monde des merveilles, et le statut qui allait avec.
    Moi j’ai toujours été forte pour dire tout haut ce que les gens pensent tout bas, j’aurais pu devenir dictatrice au pire militante, au final j’ai qu’une grande bouche qui détruit la plupart du temps.
    Ton article date mais on le trouve toujours en 2022 !
    Bon chance à toi

  40. Charles says

    Merci d’avoir laissé les commentaires ouvert. Noël 2022 vient de passer, et les témoignages de tous ces gens résonnent encore vivement.
    J’ai tout lu. J’ai été ému de voir ces vies défiler au rythme de ma lecture. Comme un kaléidoscope de vies en dérive, et moi spectateur la larme a l’œil.

    Alors voici ma pierre a l’édifice : j’ai été un enfant vif et intelligent, premier de la classe sans effort, curieux, a l’aise en dessin.

    Je suis devenu un ado qui se repose sur ses facilités intellectuelles pour esquiver le travail scolaire, et consacrer son temps libre a la lecture, aux jeux vidéos.
    L’ado a ensuite poursuivi des études de médecine. Très curieux de connaître les mécanismes du corps humains, passionné d’anatomie ! Mais la pression des résultats, combiné à l’incapacité de fournir les efforts nécessaires m’a rapidement poussé à la deprime. Je quitte médecine, je me reconverti dans une école d’art.
    J’obtiens de bons résultats, l’art c’est sympa. Mon talent pour le dessin et mes cours d’anatomie de medecine se révèlent utiles. je travaille toujours très peu… J’obtiens un bac +5 en dessin-animé (qui se révélera inutile, comme tous les autres bac +5 cités dans les commentaires au dessus).

    Puis les premiers emplois. Quand j’en trouve, les missions s’achèvent vite. Mon entourage se réjouit pour moi : « tu as suivi ta passion! Et maintenant tu es dessinateur professionnel ! »
    Mais je n’ai jamais acquis le goût du travail et la discipline pour cravacher. Les employeurs doivent le remarquer puisqu’on ne me recontacte pas…

    Et j’atterris ici, a l’aube de mes 30 ans. Depuis le covid c’est encore plus la galère. Pas d’argent, pas de motivation, ça se ressent dans mon couplé je ne suis plus investi. J’arrive plus a retourner voir ma famille, j’ai honte. Ils ont cru en moi.

    Je venais ici chercher de l’espoir ? Je crois. ou peut être trouver une bonne claque pour ENFIN trouver le moteur pour arrêter de rater ma vie !

    Merci encore pour vos témoignages

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